Entreprise en vedette | JYB Papineau, Coopérative forestière des Hautes-Laurentides et Madéro

Partenariat entre 3 membres de Signature Bois Laurentides

Dans le cadre des chroniques ENTREPRISE EN VEDETTE, Signature Bois Laurentides vous propose une entrevue avec l’équipe formée par les Exploitations JYB Papineau, la Coopérative forestières des Hautes-Laurentides et les Créations Madéro qui travaille actuellement sur un projet pilote visant la mise sur pied d’une usine de bioproduits dans les Hautes-Laurentides. 

Cette usine utiliserait la fibre de bois pour produire des molécules chimiques plateformes, éléments clés de l’industrie de fabrication de polymères.

Comment votre projet a-t-il vu le jour ? 

En 2015, des entreprises du créneau d’excellence Signature Bois Laurentides ont pris contact avec un chercheur de l’Université Concordia étant à la recherche de partenaires d’affaires pour mettre en place une usine pilote qui transforme la biomasse forestière en bioproduits. Le procédé ayant été testé en laboratoire devait être validé à plus grande échelle. Pour différentes raisons, le projet a toutefois été mis en veilleuse. 

Deux ans plus tard, toujours à la recherche d’autres alternatives à la production de produits du bois traditionnels et avec l’appui de Signature Bois Laurentides et du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, nos trois entreprises ont repris contact avec le professeur Le Van Mao de l’Université Concordia et ont conclu une entente de partenariat pour la poursuite du développement de son procédé. Nous avons alors communiqué avec Benoit Deschenes Simard, un doctorant en chimie originaire de la région et enseignant au centre collégial de Mont-Laurier afin de nous soutenir dans la concrétisation de notre projet. 

En quoi votre partenariat représente-t-il une force pour la mise en œuvre du projet ? 

Nous sommes trois entreprises qui sont convaincues du potentiel de la chimie verte à partir de la biomasse forestière. Nous avons à cœur la recherche de solutions pour la consolidation de notre industrie forestière régionale. En effet, notre industrie fait face à de nombreux enjeux. Le manque de preneurs pour certaines essences de bois, ou les résidus de sciage peut être un frein à la croissance des entreprises. Notre projet apporte des solutions tangibles puisque nous utiliserons le bois de faible qualité et autres résidus. 

Quelles sont les étapes à venir ? 

Nous désirons tout d’abord procéder à un exercice de validation technologique afin de mettre en place les conditions gagnantes pour le développement de cette entreprise. M. Deschenes-Simard travaille de concert avec le professeur Le Van Mao afin de faire la mise à l’échelle du procédé en vue de la commercialisation à l’échelle industrielle.

Nous souhaitons mettre en place une usine de transformation de 100 000 m3 de bois en 2023 soit d’ici 5 ans. 

Le principal produit est l’acide levullinique et est considéré comme l’une des 12 molécules les plus prometteuses en termes de réduction de l’utilisation du pétrole. Cette molécule faite à partir de bois se retrouve dans beaucoup produits cosmétiques, alimentaires, polymères et comme additif dans les carburants diesel en remplacement des molécules faite à partir de pétrole.